Leur présence au lac Nakuru s’explique par les eaux alcalines et leur température élevée qui permettent le développement d’une algue dont les flamants se nourrissent. Les déjections des oiseaux favorisent même la croissance de ces algues. Preuve que la nature est bien faite!
Mais voici, en 1998, les pluies abondantes dues au phénomène climatique El Nino sont venues perturber cet étonnant équilibre en modifiant la salinité de l’eau du lac Nakuru. Les flamants ont alors déserté pour le lac Bogoria voisin avant finalement de revenir depuis quelques années. Le lac Nakuru souffre parfois également de sécheresses qui ont un impact important sur le niveau de ses eaux et qui, certaines années, provoquent également des déplacements des flamants vers d’autres lacs.
D’autres gros oiseaux peuvent également être observés au lac Nakuru : les pélicans et les cormorans.
Les mammifères ne sont pas en reste au lac Nakuru avec de nombreuses espèces : gazelles, zèbres, waterbucks, girafes de Rotschild, lions, léopards mais surtout les rhinocéros blancs et les très rares rhinocéros noirs qui ont été récemment réintroduits (la différence entre les deux espèces ne provenant pas de la couleur mais de la taille et de la forme de la mâchoire : les blancs, les plus gros, ont une mâchoire carrée afin de brouter l’herbe alors que les noirs en ont une pointue afin de saisir les feuilles des arbustes dont ils se nourrissent).
L’introduction des rhinocéros noirs au lac Nakuru s’est accompagnée de l’agrandissement du parc (200 km² maintenant) et de la pose d’une clôture. Il s’agit donc du seul parc kenyan totalement clôturé.